Marissa Mayer, vice-présidente du moteur de recherche Google, vient de dévoiler, dans un article détaillé, ce à quoi ressemblera Google Health. Ce service en ligne vous permettra de centraliser toutes les informations concernant les petits bobos des citoyens américains. C'est à l'occasion d'une conférence au HIMSS (Healthcare Information and Management Systems Society) qu'Eric Schmidt en a tracé les grandes lignes ainsi que le principal credo : organiser les informations concernant un patient afin de les rendre facilement accessibles. Cette série d'annonces intervient juste après la mise en place d'une expérience pilote dans une clinique de Cleveland ("Google Health en phase de test"). Quoi qu'il en soit, ce nouveau service présentera les avantages suivants…
Confidentialité des données : En raison du caractère extrêmement sensible des informations qui seront stockées, un effort particulier sera déployé concernant leur sécurisation. L'article fait une remarque que l'on peut trouver curieuse : "Nous ne partagerons ou vendrons pas les informations vous concernant sans votre consentement explicite". Cette politique de sécurité suit les recommandations d'un comité de surveillance composé d'un aréopage d'experts et baptisé "Google Health Advisory Council". On peut toujours ironiser sur ces comités pseudo-scientifiques qui sont chargés d'apporter leur caution à des entreprises bassement mercantiles !
Centralisation des données : une plate-forme spécialement dédiée est actuellement en cours de développement. Cela signifie qu'un ensemble de services tiers a été créé de manière à ce qu'ils puissent interagir avec Google Health. De fait, des informations comme les enregistrements des consultations, les historiques des ordonnances ainsi que les résultats des soins engagés seront automatiquement envoyés à votre espace "Google Health". Cet ensemble d'outils vous permettront aussi de planifier vos rendez-vous, prendre connaissance des notices d'utilisation, etc.
Portabilité : l'accès aux données médicales sera possible quelque soit l'endroit où se trouve l'utilisateur. Imaginons qu'il séjourne 6 mois de l'année en Floride puis en Ohio, le reste du temps, son profil médical restera accessible et téléchargeable même si l'établissement ou le praticien consulté est différent.
Simplicité d'emploi : l'interface se veut la plus didactique possible car les patients ne sont pas tous des experts en médecine. Du coup, tout est fait pour que la gestion des dossiers en ligne soit intuitive et ce à l'image de la facilité d'utilisation des autres services et applications proposés par Google.
Il est enfin précisé que Google Health sera opérationnel d'ici à quelques mois. Outre-Atlantique, beaucoup d'associations qui militent pour le respect de la vie privée s'insurgent ou, tout simplement, s'inquiètent des dérives possibles. On peut aussi s'interroger sur le modèle économique qui est sous-entendu : les applicatifs nécessaires seront vendus aux médecins et établissements hospitaliers ou des publicités AdSense viendront encadrer les feuilles de soin ? En bref, comment sera-t-il possible de monétiser ces millions de patients numériques ?
Rappelons qu'en l'état actuel de la législation il est peu probable que ce type de service puisse voir le jour en France… Quoique ? Quand on voit le nombre de forums dédiés aux questions de santé, on peut toujours commencer à s'interroger…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire