Google vient d'annoncer la sortie d'une nouvelle API ("Social Graph API") permettant d'extraire un certain nombre de données et d'informations à partir des connexions sociales créées sur le Web. Il est donc possible pour les développeurs d'utiliser ces mêmes données pour créer leurs propres applications. Cette annonce intervient quelques semaines après que la société ait déclaré qu'elle rejoignait le groupe DataPortability.org. Rappelons que le but de ce groupe de recherche est de permettre une complète interopérabilité entre les différents services en ligne et réseaux sociaux que vous utilisez en attribuant à chacun une identité numérique centralisée.
L'API Social Graph reprend les mêmes algorithmes que ceux du moteur de recherche afin de découvrir comment les utilisateurs sont connectés sur Internet et quels réseaux sociaux ils utilisent. Pour cela deux technologies sont employées :
XHTML Friends Network (XFN) qui est un microformat permettant d'indiquer les relations existant entre des individus via les liens établis entre leurs sites. Afin de connecter un site en utilisant cette norme, il suffit d'ajouter la balise rel="me" au lien que vous ferez : <a href=" http://bradfitz.com" rel="me" >me</a>
FOAF ("Friend of a friend") qui est un ensemble de termes permettant de décrire des individus et les relations qu'elles entretiennent entre elles. Afin d'utiliser FOAF, il faut créer un fichier utilisant ce vocabulaire et créer un lien vers ce fichier à partir de vos pages web.
L'utilisation de l'une ou l'autre méthode permet au moteur de recherche de synthétiser les informations vous concernant.
D'une part, l'API inspecte l'ensemble des URL qui vous appartiennent et qui sont interconnectées. Cela peut être, par exemple, votre blog ou votre compte sur Twitter.
D'autre part, elle vérifie les déclarations explicites des connexions reliant les individus.
Il y a un exemple un peu brut de décoffrage mais qui a le mérite de permettre de visualiser des concepts assez abstraits…
Cliquez sur le lien Site Connectivity.
À titre d'exemple, saisissez cette adresse URL : http://bradfitz.com.
Cliquez sur le bouton Find connections.
La section du haut liste les sites qui sont connectées à l'URL que vous avez saisie. La colonne Total permet de savoir la force de ces connexions. Par exemple, la couleur verte indiquera qu'au moins 12 connexions ont été trouvées.
La rubrique Possible connections indique les sites qui ont fait un lien vers l'URL définie mais dont la réciproque n'est pas vraie (ou pas vérifiée).
Cela peut paraître complexe mais il sera dès lors très facile à un site comme Twitter de démêler cet "embrouillami" de liens éparpillés et de vous offrir comme sur un plateau une multitude de connaissances proches ou détournées que vous permettront d'élargir ou d'affiner votre sociabilité. Mashable! donne aussi l'exemple d'un service en version bêta appelé Plaxo Pulse qui permet de créer une version publique de l'ensemble de vos activités sur les réseaux sociaux. De cette façon, vous pouvez gérer de manière centralisée votre identité en ligne, en contrôler sa diffusion ou, pour reprendre un terme à la mode, sa "portabilité".
En décrivant les connexions sociales qui existent entre les individus, Google commence à ajouter une infrastructure sociale au Web. Bien entendu, peu de sites utilisent ce type d'approche et la démonstration qui est faite ne constitue qu'un début. C'est néanmoins les premiers pas (de la part de Google) de ce qu'il est convenu d'appeler le Web sémantique : "les adresses URL sont aussi des personnes…"
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